Dans le cadre d’une pose de cuisine pour un partenaire , il arrive parfois que l’on doive rattraper les erreurs des vendeurs ou de l’usine. Dans le cas présent, les caissons livrés ont des fonds non percés pour les spots, mais ceux-ci sont livrés sans collerettes pour les monter en apparent (le client à demandé à la commande de les encastrer de toute façon ! ).
- Je commence donc par le traçage, je retourne le caisson, je trace un axe à l’équerre (pour notre cas : un spot sous chaque caisson) et un trait à la profondeur désirée.
- Je prends une mèche à bois longue de 8 mm pour percer le plancher du meuble de manière à passer le fil, je me positionne donc à l’axe de la tranche du plancher.
- Je perce une planche à la même côte qui me servira de guide au sol pour ne pas dévier et risquer d’abîmer le plancher.
- Je mets un ruban adhésif pour marquer la profondeur maxi. Comme on peut le voir sur la photo, c’est plus facile d’être dans l’axe du trait sans se préoccuper de la hauteur.
- Ensuite c’est le moment de marquer l’empreinte du trou des spots. Leur diamètre est de 60 mm.
- Je sors donc une scie cloche de 60 mm, sur laquelle il y a une mèche pour guider le perçage. L’astuce consiste (pour ne pas percer de part en part le fond de notre meuble) à tracer 2 traits sur la scie cloche, le premier près des dents va servir au pré-perçage.
- Une fois ce trait atteint, je retire la mèche, l’empreinte du trou étant déjà faite, pas de risque de déborder, une fois la mèche ôtée, je perce jusqu’au deuxième trait qui matérialise la profondeur de notre spot plus 2 mm.
- À partir de ce moment, je sors la défonceuse. Ce nom barbare est en fait une machine qui a une fraise en son centre, un plateau d’appui et le moteur qui descend perpendiculairement au plateau, poussant la fraise dans le bois à la profondeur voulue (une tige d’arrêt réglable), permettant d’enlever de la matière. On peut tout faire avec cet outil génial, des formations existent même pour les plus intéressés.
- Je règle donc la profondeur maxi de la fraise à la même côte que le deuxième trait que j’avais tracé sur ma scie cloche. Je descend gentiment par passes successives de manière à ne pas «brûler» la fraise.
Et voilà, spot en place !
Pour cette marque de caisson (marque française) il faudra percer le plancher perpendiculairement au trou du fil pour ne pas l’écraser contre le mur à la mise en place. Et un autre trou sur le plafond pour remonter le fil au dessus du caisson.
Un de mes partenaires, Socoo’c Montpellier (Groupe Fournier, fabriqué en Savoie) a des caissons astucieux : le plancher et le plafond sont en retrait de 2 mm par rapport aux côtés. Du coup, le fil ne peut pas se coincer et pas de perçage sur chantier à faire en plus.
C’est à ce genre d‘astuce que l’on reconnaît les vrais cuisinistes. 😉
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